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Phase d’opposition, l’affirmation de soi

L’enfant, entre 2 et 3 ans, peut régulièrement dire « non ». Ca fait partie de son développement en lien avec le processus d’autonomisation. L’enfant a compris qu’il était différent de vous et peu à peu, il s’affirme pour construire son identité.

Pourquoi l’enfant dit « non » ?

En réalité, dès sa naissance, le bébé prend position. On le voit lorsqu’il décide d’arrêter de manger, qu’il pleure/ babille pour faire nous venir à lui, qu’il vous attrape le doigt. Le bébé manifeste déjà ses besoins ou ses choix en pleurant/babillant/gémissant.

Lorsque l’enfant grandit, il prend davantage conscience de lui-même et de ses besoins qu’il connaît et reconnait. En disant « non », l’enfant comprend qu’il peut choisir, être pris en compte, contrôler une situation, ne pas se soumettre et être écouté et entendu dans ses choix/attentes/besoins.  Ainsi, peu à peu, il veut prendre plus de décisions, partager son opinion, ses envies, ses attentes et devenir autonome.

Il peut aussi tester le pouvoir qu’il peut avoir sur une situation et comprend les règles et limites de son environnement.

L’enfant peut refuser ce qu’on lui propose et/ou sembler s’opposer à nous. Or, en faisant ça, il construit sa conscience de soi et il est essentiel d’accompagner ses prises de positions plutôt que de vouloir imposer nos idées d’adulte pour aider l’enfant à construire son identité.

Comment accompagner son enfant ?

Ces prises de position de la part de notre enfant peuvent être déstabilisantes pour nous. On peut penser que notre enfant « fait exprès » or c’est son développement qui induit une autonomisation (s’il est suffisamment sécurisé « affectivement »).

En comprenant pourquoi il agit ainsi, on peut prendre du recul sur ses comportements, changer notre vision sur les actions de nos enfants et adapter de façon plus juste nos comportements/ actions et paroles envers lui.

Pour aider l’enfant, il est important de : 

  • L’écouter, le comprendre, lui dire qu’il a le droit de choisir et de ne pas être d’accord
  • Lui expliquer lorsqu’il doit entendre notre refus
  • Lui permettre de prendre des décisions et de faire des choix « à son niveau »
  • Lui donner des « missions » et répondre à son besoin de responsabilisation
  • Elargir ses possibilités d’actions à mesure que ces besoins évoluent
  • Coopérer avec votre enfant, trouver des solutions à ses explorations et envies
  • Utiliser les formulations positives

Il ne s’agit pas d’accepter tous les refus de l’enfant. L’enfant a besoin qu’on accompagne ces prises de décision et qu’on lui laisse une place. Aussi, qu’on le guide vers l’autonomie et la prise de conscience de lui-même dans un cadre avec des limites cohérentes et stables pour se sentir en sécurité.

Comment aider notre enfant a s’affirmer en posant des limites ?

On ne permet pas à l’enfant de faire tout ce qu’il veut et d’accepter tous ces refus, il y a des règles à respecter pour sa sécurité et la sécurité des autres. En revanche, l’enfant a besoin de savoir qu’on entend son « non », qu’on le comprend, qu’on respecte son opinion ou besoin et qu’il a le droit de refuser et/ou de ne pas être d’accord. On essaie de comprendre pourquoi il dit « non », on lui explique pourquoi il doit parfois entendre notre « non » et on coopère avec lui pour trouver des solutions à ses expérimentations.

Progressivement, votre enfant pourra penser et agir par lui-même et pour lui-meme et faire des choix adaptés car on l’accompagne avec compréhension et bienveillance.

Parfois l’enfant reproduit une action que vous lui avez interdite, parce qu’il a besoin d’expérimenter cette sensation, comprendre la notion de cause à effet, vous pouvez ainsi lui proposer d’expérimenter ça dans un cadre donné et permis.

Le jeune enfant a besoin qu’on répète régulièrement les règles car il n’est pas capable d’en retenir beaucoup. C’est également pour ça qu’elles doivent être peu nombreuses, stables et adaptées à son développement. Progressivement, il les mémorisera.

L’enfant va parfois reproduire un interdit pour s’assurer que la règle est toujours la même et qu’ainsi il peut vous faire confiance.

Je rappelle que l’immaturité de son cerveau ne lui permet pas d’analyser une situation et/ou de prendre du recul sur celle-ci, ainsi, en aucun cas notre enfant veut nous manipuler/ contrôler en s’opposant à nous, il construit son identité et un cadre sécurisant lui donne des repères.

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