L’éducation dans la bienveillance et l’empathie
L’éducation basée sur le respect, l’empathie, l’écoute et la compréhension favorise nettement le développement de votre enfant. Vous l’écoutez, vous l’aidez à exprimer ce qu’il ressent, vous communiquez avec lui, vous le respectez dans ses besoins et ses émotions et lui permettez d’exister tel qu’il.
Les études nous montrent aujourd’hui que nos paroles et comportements favorisant la communication, la coopération, les formulations positives, la proposition de solution, avec douceur et empathie, favorisent largement le développement de l’enfant.
On guide l’enfant plutôt que de vouloir exercer un contrôle sur lui, le faire obéir, refouler ses émotions ou imposer nos demandes et envies. Cela peut générer des conflits, induire un rapport de force et fragiliser votre relation et la confiance que l’enfant a en vous et en lui. Votre enfant est rapidement envahit par ses émotions et par ce qu’il vit et il a besoin de beaucoup d’aide et d’empathie pour faire baisser son stress, se sentir bien et en sécurité.
En l’accompagnant de cette façon, soutenant et à l’écoute, votre enfant se sent pris en compte, comme une personne à part entière, respecté et sait qu’il peut vous faire confiance. Il construit une sécurité intérieure et développe une image positive de lui-même qui contribuera à son développement, son bien-être, son autonomie, ses expériences, acquisitions et sa rencontre avec l’environnement extérieur.
En tant que parent, futur parent, il est parfois difficile de mettre en place cet accompagnement car ça nécessite parfois de devoir remettre en question et déconstruire notre propre éducation, la façon dont nos parents se sont occupés de nous et de se détacher de certains de nos comportements. Pour cela, il est essentiel de s’informer pour déconstruire nos idées et se rendre compte que notre bébé ne fait pas exprès, il vit l’instant présent.
Le cerveau du bébé
Les neurosciences nous permettent aujourd’hui de mieux comprendre le fonctionnement du cerveau de l’enfant et par conséquent on comprend davantage ses réactions. Ainsi, on peut adapter de façon plus juste notre accompagnement à l’enfant.
L’immaturité de son cerveau induit certains de ces comportements, le bébé vit dans l’instant présent, ressent intensément ses émotions et il n’est pas capable de prendre du recul sur ce qu’il vit. Il peut pleurer, crier très fort, être en difficulté face au sommeil, à la séparation, etc.
Le bébé est incapable de « faire exprès » ou de manipuler l’adulte. S’il pleure, c’est qu’il a quelque chose à dire, un besoin, une attente et il a besoin de nous pour comprendre ce qu’il vit et se sentir bien et en sécurité.
Ainsi, la bienveillance, la patience, l’écoute, la disponibilité physique et psychique qu’on apportera à notre bébé lorsqu’il manifeste un besoin favorise largement sa confiance en vous puis en lui. C’est grâce à cette confiance qu’il construit en vous qu’il se sentira apaisé pour découvrir, apprendre, explorer, faire des expériences et aller à la rencontre du monde sereinement.
En pratique
On peut accompagner avec empathie et bienveillance tout en donnant un cadre à notre enfant. Il y a des règles que l’enfant doit respecter pour son bien-être, sa santé et celle des autres mais on va toujours accueillir et respecter ce qu’il ressent.
Ce qu’on peut mettre en place pour accompagner avec bienveillance :
- Avoir confiance en votre enfant et en ses capacités et faites vous confiance
- S’abaisser à la hauteur des ses émotions : écouter, reformuler, faire des hypothèses, l’aider à comprendre ce qu’il se passe pour lui dire, lui dire qu’il a le droit de ressentir de la tristesse, colère et de l’exprimer.
- Formuler des phrases positives : le cerveau de l’enfant comprend mal la négation. Il est mieux de dire ce qui est permis, plutôt ce qui ne l’est pas. Au lieu de dire « ne cours pas », on peut dire « tu peux marcher doucement parce que… ».
- Règles peu nombreuses : le bébé n’est pas capable d’en retenir trop. De plus, elles doivent rester stables et vous devrez répéter pour que l’enfant les comprennent et les mémorisent progressivement.
De plus, il va parfois reproduire un interdit pour s’assurer que votre règle est toujours la même et donc qu’il peut vous faire confiance grâce à la stabilité que vous lui apportez.
- Quand l’enfant a un comportement inadapté/interdit, on lui explique pourquoi et on lui propose des alternatives permises à ses explorations. Par exemple : « tu as besoin de jeter, tu peux prendre ce ballon ».
- On favorise l’autonomisation de l’enfant en l’aidant à anticiper, à faire ses propres choix, à prendre des décisions « à son niveau », à répondre à ses besoins.
Un outil intéressant à mettre en place pour aider notre bébé à exprimer ce qu’il ressent, se faire comprendre et diminuer la frustration qu’il peut ressentir : la langue des signes adapté aux bébés. Les signes lui permettent de s’exprimer avec les gestes, avant de pouvoir parler et ainsi exprimer ses besoins.
Il est évident que réfléchir à l’éducation qu’on veut donner à notre enfant, se remettre en question, devoir trouver des solutions, s’adapter et vouloir faire au mieux demande un investissement physique et émotionnel qui peut être intense et déstabilisant.
Vous pouvez vous sentir démuni(e) face à votre bébé, si vous vous sentez en difficultés et/ou que vous n’arrivez pas à mettre en pratique vos idées et valeurs, vous pouvez demander de l’aide à un professionnel de santé (psychologue, médecin, accompagnante parentale, ostéopathe, etc).